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Prune
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MessageSujet: Paris Match.   Paris Match. EmptyVen 28 Déc 2012 - 18:02

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culture-match | vendredi 28 décembre 2012

Françoise Hardy. Message personnel



En chansons ou dans son premier roman, l’artiste raconte sa quête du « bel indifférent ». Yves Simon a été bouleversé par ses mots et ses mélodies.
Yves Simon - Paris Match



Quand je parle, je parle de vous / Et quand j’ai mal, j’ai le mal de nous / Toute une vie dans le silence / De mes dilemmes, de vos absences / Toute une vie de petites morts, de renaissances. » Morts et renaissances, ce sont là les mots clés que chante Françoise Hardy dans son dernier album : un hymne à l’amour fou, à l’amour meurtre. C’est sa vie de femme amoureuse qu’elle raconte. Un roman et dix chansons pour dire « je vous aime » au bel indifférent et oser proclamer ainsi, face au monde, sa défaite. « J’étais de ces victimes-nées qui ont la faiblesse de se cramponner à l’espoir illusoire que leur bourreau ­devienne leur sauveur », écrit-elle. « Toute une vie à nous attendre / A nous combattre, à nous défendre / Toute une vie / De alors qu’il venait combattre l’armée espagnole des lettres qui deviendront le symbole mondial de l’amour sublime. « Vous n’avez regardé ma passion que comme une victoire, écrit la religieuse, et votre cœur n’en a jamais été profondément touché. N’êtes-vous pas bien malheureux, et n’avez-vous pas bien peu de délicatesse, de n’avoir su profiter qu’en cette matière de mes emportements ? Et comment est-il possible qu’avec tant d’amour je n’aie pu vous rendre tout à fait heureux ? » A des siècles de distance, ce sont d’identiques suppliques.

Avec un sens aigu du mot, afin de décrire avec minutie une passion non partagée, un amour sans retour, Françoise Hardy fait œuvre d’écrivain. Elle cisèle, décrypte, dissèque au laser cet amour désenchanté pour réaliser au final une autopsie cruelle, celle d’une liaison impossible tant elle n’est réelle que dans son imaginaire, une fiction face à la désinvolture mortifère de l’homme qu’elle place au centre de ses sentiments présents et à venir. Elle se sait pieds et poings liée à une histoire que sa raison rejette mais que tout son être réclame. « Quelle est cette chose qu’une personne n’est pas et nous la fait aimer en dépit de ce qu’elle est ? » ai-je écrit dans un roman. N’est-ce pas là l’infernale question que se pose Françoise Hardy depuis un demi-siècle ?

Elle se sait liée à une histoire que la raison rejette

Je ne m’avance guère en prédisant que ce roman incandescent qu’est « L’amour fou », inventif, parsemé de rares bonheurs et d’insondables lassitudes, s’inscrira dans les anthologies futures de l’amour sublime, aux côtés de la passion insensée de la princesse de Clèves, des dérives distordues de Baudelaire et Jeanne Duval, de la folle de Goethe, Bettina Brentano, de Julie de Lespinasse (pourtant adulée et courtisée par le grand d’Alembert, ami de Diderot) écrivant jusqu’à sa mort au sieur Guibert sobrement décrit en son temps comme « un hypocrite avec toute la lâcheté de l’ambition ». Oui, un livre majeur sur la volupté et le malheur d’aimer. « Pour atténuer la souffrance, elle s’accrochait au moindre détail susceptible de lézarder un jour les murs de sa prison où l’enfermait sa fascination. » Dans les trois quarts du roman, l’auteure, pour nommer la femme amoureuse qu’elle est, a choisi le « elle » distancié à la troisième personne. Quant au fantôme, l’homme sublimé, ce sera mister X.X. tout simplement.

L’étrangeté dans la simultanéité des parutions, un disque, un roman, est que si celui-ci fut écrit vers les 20 ans de l’auteure, l’album, lui, est actuel. A plus de quarante ans de distance, comme si le temps se fût compressé, ils chantent la même lancinante mélopée et posent les mêmes questions sur un même homme : m’aimez-vous enfin ? Qu’en est-il de vos dérobades, et de l’importance plus que de moi de vos chers amis ? En ce temps arrêté, la chanteuse a-t-elle grandi, appris de l’existence, adule-t-elle encore cette histoire qui, à sa vie, fut un poison ? « J’ignore ce que j’aime en vous / C’est vous / Mes idées deviennent floues / Je suis à bout / Pourquoi vous ? »

En un disque et un livre, Françoise Hardy réussit magnifiquement son hymne à l’amour fou. Elle témoigne de ce qu’est aimer et de ne l’être pas en retour, alors que d’innombrables « tas de cendres » depuis longtemps submergent son cœur.

PS : inédit, j'espère : on s'y perd!!
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Prune
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MessageSujet: Re: Paris Match.   Paris Match. EmptyMar 2 Avr 2013 - 21:52

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culture-match | mardi 2 avril 2013

Françoise Hardy, étoile parmi les étoiles



C’est sa deuxième couverture de Paris Match en trois mois, dans un numéro exceptionnel qui offre 32 pages en couleurs : c’est un signe qui ne trompe pas.


La France chante « Tous les garçons et les filles » depuis novembre 1962 et Françoise est choisie pour défendre les couleurs de Monaco au concours de l’Eurovision, le 23 mars. « L’amour s’en va » lui vaudra une petite cinquième place mais une renommée internationale qui ne la tente pas vraiment. Elle franchit pourtant les frontières avec sa chanson culte « Tous les garçons et les filles », après un Olympia triomphal qu’elle partage avec Richard Anthony : l’année 1963 est celle de la consécration sans qu’elle fasse de concessions. Elle n’en fera jamais.

Elle chante lecœur dans les étoiles

A 19 ans, c’était une vedette qui touchait 300 francs par spectacle avant son passage à la télévision en octobre 1962 ; elle en touche désormais 5 000 et refuse dix offres par jour. Pour Paris Match, elle a décidé de métamorphoser son visage d’étudiante un brin mélancolique et d’abandonner ses éternels pull et jupe écossaise pour une robe Dior – un imprimé bleu. Alexandre, le coiffeur des stars, a dissimulé « ses longs cheveux qui masquent la pâleur de son visage sans fard » sous un chignon conquérant qui en ferait une des reines de Paris. Une séance de trois heures, plus longue qu’un enregistrement ! Mais ce n’est qu’un jeu.

Alors même que Roger Vadim la ­réclame pour tourner « Un château en Suède » avec Jean-Claude Brialy et Monica Vitti, elle a exigé de retrouver sa coiffure habituelle et son visage de tous les jours. Le succès ne la change pas. Elle a acheté deux petits appartements et n’obéit qu’aux astres. Née Capricorne, elle ignore celui ou celle dont le signe ne s’accorde pas avec le sien ! De l’astrologie elle fera son second métier. Le zodiaque est sa vraie patrie, et elle chante le cœur dans les étoiles. Tous les garçons sont prévenus.
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