Je connais presque toutes les chansons de cet album, à part "Il est des choses" (que j'ai néanmoins pu écouter sur YouTube), "Mes jours s'en vont" et "Surtout ne vous retournez pas". Le reste est sur la compile 2 CDs que je possède (The Vogue Years), et je me le suis passé dans l'ordre de l'album.
Mon point de vue: album sublime, mais avec un talon d'Achille: "Je changerais d'avis". Cette ouverture ampoulée ne donne pas du tout le ton de l'album, qui n'est qu'un grand souffle de romantisme, qui donne envie d'aller valser dans les bois, en se laissant porter par des ruisseaux de harpe et de clavecin. Avec ce cinquième album, Françoise impose un style, celui des ballades romantiques, presque parfaitement abouti (il le sera encore plus sur l'album suivant).
Par contre, aussi réussie que soit "La Maison où j'ai grandi" en tant que 45t, je trouve que cette chanson n'a pas sa place sur cet album. On l'y a mise pour que le disque se vende, à n'en pas douter, mais elle n'est pas dans le ton de tout ce qui précède.
"Peut-être que je t'aime" est excellent et "Voilà" n'en sera qu'une pâle copie, si vous voulez mon avis. Ma chanson préférée du disque est sans doute "Si c'est ça", où Françoise fait preuve d'une éloquence verbale peu coutumière, juste sa guitare et ses mots, la nudité de la confidence, l'émotion au bord des lèvres, laissant échapper des syllabes défaites, pantelantes.
Très belle pochette.
Des albums d'avant
Ma jeunesse fout l'camp, celui-ci est peut-être mon préféré (j'aime aussi beaucoup FH2).
Lorsqu'on survole toutes les jolies choses enregistrées par Françoise entre 62 et 67, on ne peut qu'être épaté par un talent si régulier, une inspiration si constante. Et je crois que cette constance, on la doit à sa légèreté, à son naturel, à cette sorte de
vague à l'âme qui lui fait traverser des ondes fluides, et laisse une impression de pureté, de limpidité.
Une sorte de distance, de rêverie, d'indolence dans la vie.
L'impression, aussi, que ces chansons reflètent son apparence de fleur fine et longiligne, au son des cordes de nylon notamment, qui ont souvent la douceur d'une fontaine.
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concernant "je changerais d'avis". Je l'avais je crois déjà écris quelque part dans un autre post. Je trouve qu'il s'agit d'un excellent opener pour l'album. Qui ne ressemble peut-être pas au reste, mais qui constitue un exercice de style intéressant, montrant déjà l'intérêt de Françoise de s'émanciper de ce qui avait fait son succès. Cette façon de progresser dans les aigus, en fait une des chansons où elle chante le plus haut (n'atteint quand même pas les sommets de "c'est pas poli"....). Et pour reprendre l'expression de Lil'bear (vous pouvez pas indiquez vos prénoms, j'aime pas trop m'adresser à des animaux.. 
), donne envie d'entrez dans l'album..., de quitter l 'été pour rentrer dans l'automne..
