Les films

Et banana split !
Mais je suis libre de continuer de ne voir aucune allusion sexuelle dans ces deux chansons (je trouve que la naïveté est d'une plus grande richesse, laisse des tas de portes entrouvertes).
Chantés par quelqu'un d'autre, ces textes ont échappé à leur auteur et fg lui a donné un tout autre sens.

par rapport au film, je pense que godard savait très bien ce qu'il faisait en montrant francoise hardy. je ne partage pas ton avis claude,sur le féminisme et le rire qui aurait été "machiste". le symbole hardy dans le film est autre, je pense. et même si, après, francoise hardy a réhabilité une image artistique plus authentique, il suffit de voir la dureté des interviews et de la presse de l'époque pendant les yéyé pour voir qu'ils étaient percus comme des "produits"...godard, je pense, sans juger francoise hardy en soi, a jugé une certaine forme de société.

Mais tout le monde était bien conscient qu'ils n'étaient que des produits !
Pourquoi crois tu qu'on achetait des disques, plein de disques ? Uniquement pour alimenter nos surprises parties, hormis les disques de notre artiste favori qu'on achetait pour écouter, mais en toute intimité.
Ce n'était pas nouveau : Piaf ou Rossi c'était aussi des produits, et à leur époque si on achetait pas de disques, on achetait des "petits formats".
Non, moi qui ai vécu les 60 (20 ans fin 67), je pense surtout que les anciens en voulaient aux jeunes de revendiquer une place au soleil tout de suite et pas uniquement quand les anciens le décideraient. Alors ces mêmes anciens s'en prenaient à la manifestation la plus tangible de cette revendication : les chanteurs, donc les yéyés.
Françoise Hardy était prise entre deux feux par les "intellectuels" de l'époque : d'une part ils disaient aux autres jeunes artistes : "Elle au moins, elle écrit ses chansons elle même" et de l'autre ils se gaussaient en disant "Elle propose une philosophie de classe de seconde". Et crois moi, moi qui étais alors en 1ère ou Philo, je prenais ça pour une injure grave, car je n'était plus en seconde et je m'intéressais à ce que FH disait dans ses chansons, et j'appréciais.
Mais là on dévie Steeve, et je ne voudrais pas en arriver à dire, comme je l'ai entendu nombre de fois dans des séances de cinéclubs, que Godard assez fréquemment fait preuve d'un élitisme qui frise le conservatisme le plus étroit.

je ne vois pas bien ce que tu veux dire en disant que forcément ils étaient des produits, donc on achetait leurs disques pour alimenter les surprises party mais on écoutait autre chose dans l'intimité...
pour avoir des parents de cette génération qui m'ont beaucoup parlé de cette période qui me passionne, tu ne peux pas comparer piaf et la génération yéyé. certes, tous les artistes sont en soi des produits, mais l'énorme différence de la génération piaf, barbara, brassens, brel, c'est qu'ils ont fait leurs armes sur la scène, les petits cabarets..."ils ont fait leurs classes" comme disait barbara pendant 10, 15 ans...
l'industrie du disque explosait, la télévision commencait à rentrer dans tous les foyers, et puis tous ces magazines..."melle age tendre", cette consommation faite pour les adolescents...le livre d'étienne daho sur hardy est très interessant d'ailleurs car ils parlent beaucoup de l'époque 60 à un niveau plus général.
godard -mais je crois qu'on est d'accord en plus. on ne le dit pas de la même manière et on ne s'arrête pas sur les mêmes choses- a voulu tout de même critiqué ce "changement de société" et ces ptits artistes que les prods engageaient sans que ces artistes soient accromplis. on les utilisait alors que barbara et les autres avaient mouillé leurs chemises. hardy et les autres ont saisi la chance au vol...d'ailleurs, je suis entièrement d'accord avec toi. le film de godard m'est désagréable car j'y sens un élitisme, malgré tout, et une manière de juger assez conservatrice. hardy et les autres ont prouvé qu'ils avaient du talent. ils ont travaillé pour.

Et les filles devenaient plus jolies (milieu des 60's avec l'arrivée des James Bond girls même si avant il y avait eu les pin-ups, les femmes fatales), là tu peux pas lutter.
Les chanteuses gauchistes réalistes avec une coupe à la garçonne, cela faisait plus le poids face à des jeunettes beaucoup plus légères (sans doute l'époque qui voulait ça).
Brassens, Brel, Aznavour, Barbara, ferré, dans l'ensemble c'est assez tristounet, gris (cela ressemble à certaines toiles de Pierre Soust, Poumeyrol, Ugarte (peintres français que j'adore et faut bien que quelqu'un de temps en temps en parle)) et les yéyé à côté, c'était un arc-en-ciel. J'aime la pluie donc il n'y a pas de problèmes.

oui, c'est vrai, ca aussi!

gainbourg disait d'ailleurs que toutes ces jeunes filles qui chantent, c'était charmant et ca changeait de la vieille garde réaliste (chez les femmes). ca filait un coup de jeune, une modernité jusqu'ici inexistante

Oui Steeve, on ne se comprend pas. Alors un jour je viendrai à Nantes et je m'expliquerai plus facilement (je doit mieux parler que je n'écris, désolé).

PG7517 a écrit:

.... la scène finale de "What's new pussycat " ( qu'on peut voir sur le site Youtube...). amusant...

http://fr.youtube.com/watch?v=WgcSgZGxROs
Dans cette scène finale, notons que Françoise a le beau rôle, alors que sa partenaire, la sulfureuse Romy, se ridiculise à courir du côté cour au côté jardin, pour tenter de conserver son amoureux qui n'a d'yeux que pour la belle...

Se serait-elle vengée quelques 7 années plus tard ?.... Dommage que Françoise n'ait point fait ce rapprochement dans son Désespoir de Singes !

Je viens de découvrir que Françoise est créditée pour un rôle dans Le lapin de Noël en 1967.
Jamais entendu parler de çà...

http://www.citwf.com/film193359.htm
Et elle n'est pas la seule :
Actors
JEAN ROCHEFORT
HAYDEE POLITOFF
HUGUES AUFFRAY
FERNANDO ARRABAL
LES CHARLOTS
DANI
SERGE GAINSBOURG
FRANCE GALL
FRANCOISE HARDY
REGINE
CATHY ROSIER
JEAN YANNE

Sans doute un film pour la télévision, vue sa longueur ?

Dans cette scène finale, notons que Françoise a le beau rôle, alors que sa partenaire, la sulfureuse Romy, se ridiculise à courir du côté cour au côté jardin, pour tenter de conserver son amoureux qui n'a d'yeux que pour la belle...

Se serait-elle vengée quelques 7 années plus tard ?.... Dommage que Françoise n'ait point fait ce rapprochement dans son Désespoir de Singes !

Très drole, je me souviens de cet extrait!!

Dire que Romy est une de mes actrices préférées.

Il faut courir plus vite que les nuages... telle était la devise de Jean-Claude Brialy !

https://www.youtube.com/watch?v=iCc5-ZAZx-c&feature=related

Un bel et émouvant hommage, avec en prime, la participation de Françoise Hardy.