Country = mauvais western ?

Il y a quelques années, j'écoutais parfois l'émission de Georges Lang et il y a aussi du l'émission de Jean Sarrus sur CanalJimmy.
C'était l'époque des moustaches, des coupes masculines longues travaillées remplacées par des plus courtes, des boucs et des tonnes de tatouages pour faire moderne (les tatouages dans les 70's, c'était surtout les groupes de Floride, de rock sudiste).
J'en ai écouté beaucoup, il y a de jolies voix, une manière de faire sonner différemment violons et guitares et même d'articuler, et pourtant, c'est ennuyeux. Le country, cela semble aux USA plus sociologique, ethnique, géographique qu'autre chose, une sorte de passé idéalisé et rassurant.
Cela me fait penser a des tas de western ennuyeux, et pas a des films comme Butch Cassidy et le Kid, little big man, le reptile, la réponse américaine aux westerns spaghettis.
Si quelqu'un connaît du bon country rock commuée Quicksilver messenger, car il y a toujours une frustration avec la country.

Avant de porter un jugement, il faut prendre le temps d'aller la vivre sur place, pas derrière un écran d'ordinateur ou des écouteurs.

Je parle en tant qu'auditeur français, et ce n'est pas ma culture, la danse country, le rodéo, le chapeau de cowboy tout comme le rap/hip-hop new-yorkais.
J'ai l'impression que c'est devenu beaucoup plus artificiel, commercial que dans les 70's, une grosse machine a fric, une époque où la country girl n'était pas encore devenue une sorte de produit, de pin-up.


Je n'irai jamais a Nashville.

A nouveau des a-priori, des clichés un manque d'ouverture d'esprit en mentionnant "je n'irai jamais à Nashville". La musique country ne se résume certainement pas à cette bourgade américaine très intéressante par ailleurs (le Parthénon d'Athènes reconstruit 1:1 dans le parc public) et bien loin du mainstream de tourisites francophones pour qui les USA se résument à la Californie, à New-York et à la Floride.

Et que doivent penser les amateurs américains de variété country en écoutant la variété française et Européenne (s'ils y ont les nerfs pour y parvenir) qui s'est certainement tout autant commercialisée....

l'éternelle arrogance et supériorité européenne face à la culture des états centraux américains.

Vous oubliez Las Vegas

Je me suis intéressé a l'immigration suédoise aux USA, d'une originalité absolue aujourd'hui, plusieurs quotidiens en suédois a Chicago fin XIXeme siècle donc je connais le nom de quelques états du nord. Dans certains collège/universités parmi les sports pratiqués, il y a parfois le rodéo. Cette Amérique existe de moins en moins.
Les populations les plus fascinantes restent les amishs et d'autres minorité s chrétiennes. Je regarde le visage, le regard, les oreilles, les mains des femmes amishs interrogées et c'est l'exact opposé de la chanteuse country MTV. Les mormons également, pour les mêmes raisons, ceux qui nagent a contre-courant, même si ils imitent aussi, qu'ils sont juste le résultat d'un environnement particulier.

Les humains sont tellement des moutons (l'histoire, c'est seulement quelques personnes), que les a-prioris, les préjugés seront souvent plus proches de la réalité que les surprises. Suffit de voir le public lors de concerts, selon l'artiste, certaines populations seront surreprésentées et d'autres quasiment absentes.

alosbert a écrit:

Les humains sont tellement des moutons (l'histoire, c'est seulement quelques personnes), que les a-prioris, les préjugés seront souvent plus proches de la réalité que les surprises. Suffit de voir le public lors de concerts, selon l'artiste, certaines populations seront surreprésentées et d'autres quasiment absentes.

Je trouve que tenir un tel discours vis à vis de ses semblable est synonyme d'un grand mépris. Ce dédain intellectuel envers certaines catégories de la population ne donne pas un image estimable des sociologues vivant dans leur tour d'ivoire et se montrant supérieurs à tous.

A nouveau, il  faut sortir, voyager, couper le cordon ombilical avec Bourdieu et Finkelkraut, arrêter de perpétuellement juger les autres, savoir se mélanger avec le peuple et s'y imprégner de sa dynamique positive permettant de rendre son existence stimulante.

Cela vaut pour toutes les populations, les époques.
J'aime pas trop citer, mais quand Manset dit on leur donne la religion qui passe dans la région, c'est aussi simple que cela.
Ce sont surtout des observations, et je trouve que toutes les évolutions ne sont pas toujours synonymes d'améliorations. Je me suis tellement intéressé a l'oeuvre de nombreux artistes que je suis devenu assez sensible a tout ce qui tourne autour du déclin. Je veux pas être cruel mais dans la section photo consacré a FH, il y a infiniment plus de photos des 60's que d'aujourd'hui comme si physiquement elle avait un peu cessé d'exister.

Les classes populaires, c'est là ou spirituellement, culturellement où il y a eu le moins de transmission, suffit de voir les prénoms des enfants. On retrouve des convertis en Syrie et ce sont rarement des nobles en mal d'aventure. Même en voyageant, c'est visible, cette différence physique de plus en plus forte entre les différentes classes sociales, ce sont de bons clients pour la TV réalité.

J'avais pourtant laissé un peu d'espace.

Cela ne vaut pas un bon son west coast 70's. La musique populaire américaine, on a l'impression qu'elle a reçu deux bombes nucléaires vers la fin des 80's (une revanche tardive des Japonais ?). Libre a vous d'encourager cet immense foutage de gueule.

J'avance mon Finkielkraut qui élimine votre reine en mauvaise état : échec et mat !

alosbert a écrit:

Je parle en tant qu'auditeur français, et ce n'est pas ma culture, la danse country, le rodéo, le chapeau de cowboy tout comme le rap/hip-hop new-yorkais.
J'ai l'impression que c'est devenu beaucoup plus artificiel, commercial que dans les 70's, une grosse machine a fric, une époque où la country girl n'était pas encore devenue une sorte de produit, de pin-up.


Je n'irai jamais a Nashville.

Enormément d'artistes country n'ont rien à voir avec le rodéo, les danses etc ...

Toutes les musiques, pour continuer d'exister, sont obligées d'avoir une part de marketing, une partie pop, quelque chose à médiatiser d'une façon ou d'une autre. Ce qui n'empêche pas les chanteurs de labels indépendants qui ne se reconnaissent pas dans ces grosses machines là.

Maintenant, le monde s'uniformise. Tu es constamment nostalgique de périodes que tu n'as jamais connues. Que ce soit en Algérie, en Thailande, en Colombie, à Tahiti,  les jeunes vont sur iTunes,  regardent les clips de Rihanna ou de Shakira et dansent sur des musiques pop/dance du moment.

Enfin une réponse avec des arguments et non des petites attaques méprisantes.
L'humanité est de moins en moins diversifiée car tout le monde boit a la même fontaine alors que grâce a internet, on peut avoir accès a des centaines de milliers d'artistes, d'innombrables morceaux jadis uniquement trouvables sur vinyles, de vieux courts-métrages...