CARLA BRUNI , POUPEE SANS SON ...

Pour ceux que ça intéresse, voici un article méchant de Nicolas Beau, à propos du passage de CARLA BRUNI à TARATATA ...



La Première dame a fait sa promo vendredi soir sur France 2, dans l’émission Taratata. Mais derrière la chanteuse, pointe toujours le mannequin, simple « cintre » de ses chansons.


C’est quoi cette façon de jouer de la guitare, la paume de la main collée sur le manche, sans même faire les accords ? Vendredi soir, pendant tout le duo avec Julien Doré pour « Taratata » (France 2), Carla Bruni, la guitare en bandoulière, faisait semblant. Ce n’était pas du direct mais pas non plus du play-back. On ne chipotera pas Madame Sarkozy là-dessus puisque les autres, les vrais chanteurs en font autant. La dernière chanson chantée en direct à la télé doit dater de Denise Glaser ou de Guy Lux (les plus anciens lecteurs de Bakchich s’en souviennent encore…).







On attend plus que le masque de Carla tombe



A part cela, nous dûmes constater qu’une fois de plus, Madame Carla Bruni marche à côté de ses bottines. Quel conseiller hyper-naze de l’Elysée, quel Pierre Charon l’a donc décidée à jouer les nunuches et les sottes – ce qu’elle n’est pas forcément - ? Elle cite Balzac et Maupassant à la volée, ce qui est risqué sur le plateau de Taratata : Nagui aurait pu croire qu’il s’agissait de deux chanteurs qu’il n’avait pas encore invités. A prendre ce masque de poupée vaguement intello, à jouer un personnage aussi insipide, à se cuirasser dans les minauderies, Carla s’empêche la moindre sincérité c’est-à-dire la qualité d’artiste. Avant même de chanter, elle « joue » faux. Ses rires, ses réparties ne passent pas la rampe. On pourrait lui pardonner son filet de voix : après tout, Françoise Hardy a fait une longue carrière…On pourrait lui pardonner ses fausses notes : pour ses derniers concerts, la regrettée Barbara s’égarait beaucoup dans les aigus. Mais « Hardy » et « Barbara », pour prendre deux extrêmes vocaux, désignent deux personnalités fortes, deux entités qui ne jouent pas à cache-cache avec le public, se laissent dévorer par lui, au moins le temps d’un concert. La télé pré-digérée et formatée d’aujourd’hui interdit ces moments de vérité où quelqu’un est à poil. On attend encore de savoir si derrière le masque de Carla B., il y a quelqu’un qui est prêt à céder quelque chose.

Ou plutôt on n’attend plus. Circulez, il n’y a rien à voir qu’une sorte d’hologramme, une jolie femme mince s’accompagnant à la guitare, évoquant, pour la forme, quelque chose comme l’icône de Joan Baez. Mais pour le contenu, rien. Juste un vêtement sur les épaules et une façon de bouger…

Tiens ! Cela ne vous rappelle rien ? Le métier de mannequin… ! Non, Carla Bruni n’a pas changé de job. Elle continue à défiler. Elle a juste changé de scène. Elle porte du Joan Baez ou du François Hardy comme naguère du Chanel ou du Balenciaga.

Avec un nouvel accessoire : la guitare.

A lire ou relire sur Bakchich.info
MÉDIAS / À FOND LA ZAPETTE

Carla Bruni, poupée sans son

Minauderies / samedi 25 octobre par Nicolas Beau



_______________________________________
"...le temps d'apprendre il est déjà trop tard..."

que c'est moche, ce métier de journaliste critique, vraiment...et pathétique...ce sont des métiers de frustrés, ca....
même si leur avis n'est pas inintéressant, bien sur, je n'ai aucun respect pour cette profession...
d'ailleurs, j'ai été ravi que francoise hardy critique les intouchables "glaser" et " chancel"....je ne trouve pas ces deux là éminemment sympathiques et ai souvent été choqué de leur manque d'empathie....je préfère de loin un journaliste qui met à l'aise les artistes et les incite à parler...c'est beaucoup plus riche que les braquer méchamment...surtout avec des réflexions souvent à coté de la plaque! les interviews de chancel -radioscopie- étaient insupportables!

Ah bon, Denise Glaser était méchante? Quand ça?

J'ai toujours trouvé ses questions plus pertinentes et profondes que provocantes (rien à voir avec Fogiel...), et toujours plus intéressantes que celles de Drucker, le lécheur de pompe par excellence.

Sinon, là où je trouve l'article sur Carla peu pertinent, c'est au sens où elle n'en vaut même pas la peine. La pseudo-diatribe du journaliste relève risiblement du politiquement correct, puisqu'il laisse entendre qu'on devrait attendre quelque chose d'elle. Effectivement peu enviable, cette profession, où l'on est obligé, en quelque sorte, de vouloir du crédible dans un univers qui ne l'est pas, ou plus (depuis Denise Glaser et quelques autres, justement).

disons que ce que je n'aime pas chez denise glaser( et chancel, et fogiel, dans un autre style), c'est qu'ils ont D' AVANCE, avant même d'avoir commencé l'interview, les réponses à leur questions. Ils ont d'emblée une vérité sur l'artiste - alors qu'ils ne sont pas dans sa tête-, et leurs interviews ressemblent davantage à "un débat"...ce qui semble aberrant, puisque s'il y en a un qui est capable de dire qui il est vraiment, c'est bien l'artiste...par exemple, quand un artiste va dire telle chose, ce type de journaliste va lui dire " oui mais quand même, vous pensez pas que...." ...l'artiste va à nouveau se justifier, le journaliste insister, etc, etc....Les artistes sont en permanence obligés de se justifier de ce qu'ils sont, ce que je trouve humainement assez insupportable.
Je reconnais néanmoins que je préfère glaser à chancel car souvent, sa vérité était plus juste que la sienne...mais je suis entièrement d'accord avec fh quand elle parle de ses mines outancières et faussement mystérieuses, il y avait beaucoup de mise en scène dans tout ca, et elle ne rendait pas à l'aise les artistes, sauf les plus hystériques ou narcissiques....
les journalistes qui misent avec tact sur la bienveillance, l'ouverture, et un dialogue chaleureux, ont, à mon avis, bien plus à gagner de confidences des artistes....ce qui est le but, il me semble...
la télévision - à part effectivement des gens insupportablement lisses comme drucker et lèche botte- n'est plus faite que de journalistes arrogants, voire méchants, qui mettent en boite les artistes...et souvent incultes, en plus, ce qui n'était pas le cas surement de glaser et chancel.

Et bien je dois dire que je suis surpris par ton acuité perceptive concernant Denise Glaser, dont les travers que tu dénonces, s'ils existent vraiment, m'ont toujours échappé. Qu'elle ait eu des défauts, je le crois volontiers, et qu'elle ait émis des analyses pré-conçues, okay, ça peut mettre mal à l'aise, mais il reste que ces analyses n'étaient que les siennes, pas émises comme des vérités, et qu'insister peut être nécessaire, pour éviter à l'artiste de "se dérober", et stimuler ainsi un échange digne de ce nom. J'ai vu le discorama sur Françoise Hardy, je n'y ai rien saisi de particulièrement agressif ou dérangeant pour Françoise... mais si elle-même l'a dit, c'est qu'elle a dû voir ça de l'intérieur... mais on connaît aussi le caractère de Françoise, n'est-ce pas...

Par exemple, Denise Glaser et Barbara avaient développé une grande complicité entre elles... ce qui démontre quand même qu'il ne s'agit là que d'estime et de tolérance mutuelle... et qu'on n'a pas à être obséquieux devant les artistes... Provoquer l'artiste, dans le bon sens du terme, est une bonne chose, alors que le mettre à l'aise peut l'autoriser à tricher ,ou à se mentir à lui-même, davantage qu'à se livrer... mais les techniques d'interview peuvent varier...

steeve a écrit:

disons que ce que je n'aime pas chez denise glaser(.

Tu as de la chance d'avoir vu toutes les émissions de Denise Glaser !

"sans avoir vu TOUTES les émissions de denise glaser", il y a sur l'ina, suffisamment d'archives de denise glaser - le fameux discorama de l'époque où sont passés les plus talentueux- pour avoir une idée de la dame. et j'en ai vu et acheté même un certain nombre.
l'outil internet - sans parler du cable qui rediffuse de vieilles émissions de l'époque 1960 1970- est très pratique, il me semble........

lil bear, je ne suis pas en désaccord avec toi mais effectivement, en voyant celui avec francoise hardy, je comprends pourquoi celle ci n'a pas été extrêmement à l'aise...il y a plusieurs passages...mais chacun a sa perception.
barbara, que j'aime autant que francoise hardy - c'est donc dire que j'ai épluché à peu près tout d'elle aussi, tant son oeuvre que sa vie, et notamment ses discorama avec denise glaser-, n'est pas le bon exemple pour moi...barbara d'ailleurs, dans ses émissions avec glaser, avait tendance à se prendre particulièrement au sérieux....en tout cas, ce sont les rares -les seules- archives ou je trouvais barbara antipathique, tant son narcissisme pointait...et je crois, au contraire, que glaser, sous couvert de "rentre dedans" , excitait, si je puis dire, le mauvais coté des artistes, c'est à dire celui de se prendre trop au sérieux, être trop vaniteux.
francoise hardy a cette forme d'authenticité que j'aime. l'excès de sérieux de denise glaser est au contraire plus menacant pour un artiste.