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Publié le 24/08/2016 à 08:01
Les «sixties» de Françoise Hardy
Livres/CD/DVD - Chanson
Françoise Hardy chante Buddy Holly sur le disque de reprises «It's a teenager dream». Et nous rappelle d'autres beaux souvenirs avec la réédition de trois albums des années 60 et 70.
Elle est de retour en forme après deux années très difficiles. Françoise Hardy parle et c'est un bonheur de l'écouter. Elle n'a rien perdu de sa répartie, parfois cinglante. Mais la tendresse est là, souvent, qui affleure, et l'humour, aussi, qui éclate. Qu'il est bon d'entendre rire Françoise Hardy, notre idole d'hier et notre compagne d'aujourd'hui. Celle a qui l'on doit tant de beaux disques comme le classique «Message personnel» (1973) et les méconnus «En anglais» (1968) et «Entracte» (1974), récemment réédités en vinyle et en CD.
Dans l'album «It's a teenager dream», initié par votre ami l'ingénieur du son Dominique Blanc-Francard, vous reprenez «True love ways», de Buddy Holly. Pourquoi ce choix?
La seule raison de mes choix a toujours été la qualité de la mélodie et son pouvoir émotionnel. Je connais à peine Buddy Holly (mort prématurément dans un accident d'avion), je me souviens juste de «Peggy Sue» que j'adorais, et de «That'll be the day» que j'avais enregistré sur mon 1er album anglais de reprises, mais en réentendant par hasard «True love ways», il y a 3 ou 4 ans, j'ai redécouvert cette chanson que j'avais oubliée.
D'ailleurs, avec quels morceaux avez-vous appris la guitare ?
J'ai appris quelques accords de base avec une petite méthode très simple et dès que j'ai pu les jouer, l'envie m'a prise tout naturellement de «composer» de petites mélodies, très influencées par les Everly Brothers («So sad»), Cliff Richard («Living doll», «D in love»), Elvis Presley («Where do you come from», «Anything that's part of you», etc.), Mais je n'ai jamais essayé de jouer ces morceaux moi-même; je n'en avais pas la capacité.
Warner réédite 3 albums. Etes-vous à l'origine du choix?
Pas du tout. On m'a annoncé cette opération et j'en étais très contente car je suis fière des albums réédités. Mais en ce qui me concerne, je me fiche du vinyle.
Et pourtant, ce format revient en force...
Cela ne me fait rien. Ça m'ennuie plutôt. Le format du CD est tellement plus pratique !
Qu'est-ce qu'«Entracte» représente pour vous?
Il y a de bonnes choses sur cet album mais il n'est pas l'un de mes préférés.
Quelles chansons mettriez-vous en avant dans ce disque assez méconnu dans votre carrière?
J'aime beaucoup «Et voilà» et «Il y a eu des nuits». «Ce soir» me plaisait bien aussi - la production était tout ce que j'aime et elle n'a pas pris une ride.
Quel souvenir avez-vous de l'album en anglais ?
Un souvenir merveilleux. Entre Charles Blackwell et Arthur Greenslade j'étais particulièrement gâtée pour la réalisation musicale. Je crois me souvenir que j'ai enregistré «The way of love /Parlez-moi de lui» dans les studios Olympic qui sont mythiques. Trois des enregistrements me semblent encore aujourd'hui friser la perfection : «Loving you», «There but for fortune» et «The way of love» (plus émouvant en français).
Comment avez-vous choisi les standards que vous interprétez ?
Je fonctionne au coup de cœur, au coup de foudre. Ça ne s'explique pas. Cet album était une demande de mon éditeur anglais mais je ne crois pas qu'il soit intervenu dans mes choix.
Albums «It's a teenager dream», «En anglais», «Message personnel» et «Entracte», Parlophone/Warner.
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