Hubert-Félix Thiéfaine

Quelques dates apparaissent pour octobre 2015. J'ai fait que 2 concerts en 2014, en 2015 il risque d'y avoir 1 ou 2 concerts de Thiéfaine. 

         
À Thonex (Suisse) - Thonex Live / Salle Des Fetes De Thonex
le Mardi 14 avril 2015 à 20H30        
 
à Chalon sur Saone (71) - Salle Marcel Sembat A Chalon  
le Mercredi 15 Avril 2015 à 20h00

à Bourg Les Valence (26) - Theatre Le Rhone

le Samedi 18 Avril 2015 à 20h00

à Bruxelles (Belgique) - Cirque Royal De Bruxelles - Koninklijk Circus (Botanique)
le Jeudi 23 Avril 2015 à 20h00

à Saint Amand Les Eaux (59) - Le Pasino A Saint Amand Les Eaux
le Vendredi 24 Avril 2015 à 20h30   

À Bourges (18) - Dans le cadre du festival PRINTEMPS DE BOURGES  

le Lundi 27 Avril 2015 à 19h00

à Nantes (44) - Zenith De Nantes Metropole
le Vendredi 09 Octobre 2015 à 20h00


à Rennes (35) - Le Liberte A Rennes
le Samedi 10 Octobre 2015 à 20h00


à Tours (37) - Vinci Centre De Congres A Tours
le Dimanche 11 Octobre 2015 à 18h00


à Lille (59) - Zenith De Lille - Arena
le Mardi 13 Octobre 2015 à 20h00


à Rouen (76) - Zenith De Rouen / Grand Quevilly
le Mercredi 14 Octobre 2015 à 20h00


à Paris (75) - Palais Des Sports De Paris
le Vendredi 16 Octobre 2015 à 20h00


à Paris (75) - Palais Des Sports De Paris
le Samedi 17 Octobre 2015 à 20h00


à Grenoble (38) - Summum
le Jeudi 12 Novembre 2015


à Lyon (69) - Cite Internationale (Amphitheatre/Salle 3000/Auditorium Lumiere)
le Vendredi 13 Novembre 2015 à 20h00


À Besancon (25) - Micropolis A Besançon
le Samedi 20 Novembre 2015 à 20h00

à Dijon (21) - Zenith De Dijon
le Vendredi 21 Novembre 2015

à Clermont Ferrand (63) - Zenith D'auvergne
le Vendredi 27 Novembre 2015 à 20h00


à Montpellier (34) - Zenith Sud De Montpellier
le Samedi 28 Novembre 2015 à 20h00

Si Thiéfaine avait atteint la 2e place des ventes pour l'album de 2011, je suis super content et même rassuré qu'il soit 10e cette fois. Car sortir en même temps que les Hallyday, Souchon/Voulzy, Shym, Guetta, Live de Pagny etc ...  c'était pas gagné.







Même s'il s'est un peu assagi, il continue néanmoins de proposer des chansons dingues avec d'improbables associations de mots.

Ici en hommage aux 50 ans de la mort de Céline, dont il admire l'œuvre, même si l'auteur est très décrié par ailleurs ...  Avec un jolie titre rock and roll


« Alors je vous prie ! ma Statue ! mon Square ! mes Esplanades ! ma Ville ! Célingrad ! Célingrad au fait ! »













RETOUR A CÉLINGRAD

Que tout ça me semble manqué de spontanéité et surtout marqué de maniérisme. Non, Thiéfaine ne remonte pas dans mon estime. Désolé, je n'irai pas à Thonexgrad.

Être haï tel un Poutine sur les plateaux TV, cela vaut aujourd'hui toutes les légions d'honneur et autres récompenses a prétention honorifique.
Mais quoi qu'il fasse, dise, écrive, cela n'effacera jamais la ballade d'Abdallah Geronimo Cohen pour une humanité beaucoup moins diversifiée, pour des visages, des rêves, des comportements finissant par se ressembler, pour une humanité vaincue, sans intérêt, juste là pour faire disparaître les autres organismes vivants avant une hypothétique conquête spatiale qui entraînerait d'autres destructions.

alosbert a écrit:

Être haï tel un Poutine sur les plateaux TV, cela vaut aujourd'hui toutes les légions d'honneur et autres récompenses a prétention honorifique.
Mais quoi qu'il fasse, dise, écrive, cela n'effacera jamais la ballade d'Abdallah Geronimo Cohen pour une humanité beaucoup moins diversifiée, pour des visages, des rêves, des comportements finissant par se ressembler, pour une humanité vaincue, sans intérêt, juste là pour faire disparaître les autres organismes vivants avant une hypothétique conquête spatiale qui entraînerait d'autres destructions.

Je me demande finalement si ce n'est pas toi Alosbert qui écris les textes de Thiéfaine.
Alosbert ? Alosbert quoi ! Tu es Alosbert et tu n'écris pas les textes de Thiéfaine ?

C'est toujours mieux qu'écrire ceux de nabilla.

alosbert a écrit:

C'est toujours mieux qu'écrire ceux de nabilla.

Bien vu.

CLAUDE a écrit:

Que tout ça me semble manqué de spontanéité et surtout marqué de maniérisme. Non, Thiéfaine ne remonte pas dans mon estime. Désolé, je n'irai pas à Thonexgrad.

Pas grave le manque de spontanéité. Il y a un temps pour les idées de chansons qui arrivent directes et celles qui demandent des réflexions plus difficiles. Je n'ai pas de préférence. Mais là le résultat m'amuse beaucoup.



HUBERT-FELIX THIEFAINE - En remontant le fleuve ( 2014 )



en remontant le fleuve au-delà des rapides
au-delà des falaises accrochées sur le vide
où la faune & la flore jouent avec les langueurs
de la nuit qui s'étale ivre de sa moiteur
en remontant le fleuve où d'étranges présences
invisibles nous guettent et murmurent en silence
où sales et fatigués sous les ombres englouties
nous fixons les lueurs d'un faux jour qui s'enfuit
en remontant le fleuve

en remontant le fleuve au-delà des rapides
au-delà des clameurs et des foules insipides
où nos corps épuisés sous la mousse espagnole
ressemblent aux marbres usés brisés des nécropoles
où nautoniers des brumes dans l'odeur sulfureuse
des moisissures d'épaves aigres et marécageuses
nous conduisons nos âmes aux frontières du chaos
vers la clarté confuse de notre ultime écho
en remontant le fleuve




en remontant le fleuve au-delà des rapides
au-delà des aveux de nos désirs avides
jusqu'au berceau final sous les vanilles en fleurs
jusqu'à l’extrême arcane jusqu'à l'ultime peur
en remontant le fleuve vers cette éternité
où les dieux s’encanaillent en nous voyant pleurer
où les stryges en colère au sourire arrogant
manipulent les rostres de notre inconscient
en remontant le fleuve

en remontant le fleuve au-delà des rapides
au-delà des remous, de nos sanglots stupides
où cruels et lugubres au bout des répugnances
nous fuyons les brouillards gris de notre impuissance
vers les feux de nos doutes jusqu'au dernier mensonge
dans la complexité sinistre de nos songes
où de furieux miroirs nous balancent en cadence
la somptueuse noirceur de nos âmes en souffrance
en remontant le fleuve 

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C'est première chanson de l'album ferait aussi une belle première chanson de ses concerts. On est immédiatement plongé dans une ambiance musicale qui colle parfaitement à lui, sombre et prenante. Avec ses associations étranges de mots, et plein d'images qui en découlent. On entre de plain-pied dans son univers dès le départ.

J'adorerai vraiment que sa prochaine tournée commence par ce titre.

http://www.lematin.ch/loisirs/thiefaine-professeurs-casse-vie/story/29815713

Elle est belle cette interview suisse. 

Dans cet album comme celui d'avant, l'obsession du corbeau revient :

"D'aucuns me disent rebelle et ignifugé
mais mes divagations n'emmerdent plus personne
je caresse mon corbeau en chantant Duruflé
et joue pour les voyous virés de la Sorbonne" 


Les fameux corbeaux de Rimbaud, mis en musique par Léo Ferré d'ailleurs, une des idoles de Thiéfaine :

                                                                  LES CORBEAUX

Seigneur, quand froide est la prairie, Quand dans les hameaux abattus, Les longs angélus se sont tus... Sur la nature défleurie Faites s'abattre des grands cieux Les chers corbeaux délicieux. Armée étrange aux cris sévères, Les vents froids attaquent vos nids ! Vous, le long des fleuves jaunis, Sur les routes aux vieux calvaires, Sur les fossés et sur les trous, Dispersez-vous, ralliez-vous ! Par milliers, sur les champs de France, Où dorment les morts d'avant-hier, Tournoyez, n'est-ce pas, l'hiver, Pour que chaque passant repense ! Sois donc le crieur du devoir, 0 notre funèbre oiseau noir ! Mais, saints du ciel, en haut du chêne, Mât perdu dans le soir charmé, Laissez les fauvettes de mai Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne, Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir, La défaite sans avenir.

 

... où on retrouve ... ANGELUS, le titre single de l'album. Tout se croise et se recroise. 



Allez hop, une écoute de Duruflé !

Il est passé sur Europe 1 ce soir. Il a parlé des choses que je retrouve dans cette interview d la Voix du Nord :

http://www.lavoixdunord.fr/accueil/musique-thiefaine-l-inespoir-un-no-man-s-land-ia0b0n2505478


INESPOIR :

Stratégie de l’inespoir « C’est un titre que j’avais en tête depuis longtemps. L’inespoir n’étant pas dans le dictionnaire, j’ai cru créer un néologisme. En fait, Verlaine et Drieu La Rochelle l’ont utilisé avant moi. Peut-être que je l’ai lu, qu’il était dans mon inconscient… » L’important reste la perception du mot. « L’inespoir c’est l’absence d’espoir, et par extension l’absence de désespoir. Ça nous donne un no man’s land où on n’a pas à chercher cette illusion, et où l’on est parfaitement lucide. »

LA POCHETTE : La triple symbolique d’un Thiéfaine aux yeux bandés

 « Il y a une triple symbolique :
- Celle du condamné à mort que nous sommes tous, ce qui renvoie à l’absurdité de la condition humaine.
- Celle de la représentation de la déesse grecque Thémis, pour demander plus de justice et d’impartialité dans ce monde de plus en plus fait de bassesses, de corruption et de barbarie.
-  Et puis il y a un petit côté érotique, quand le bandeau en question est fait de la même dentelle que les dessous féminins. J’aime ce côté libertinage, carnaval de Venise… Dans l’inespoir, il y a des situations inespérées, du plaisir, des cadeaux de la vie ! »

Thiéfaine passe chez Drucker dimanche, invité par Bénabar.

Ca a l'air banal comme info. Mais ça ne l'est pas.



Thiéfaine à longtemps fait très peur à France Television, et seul Nagui l'a invité plein de fois à Taratata. A côté de ça, il écumait toutes les salles de France et tous les festivals. A un moment, ça se voit même quand on ne veut pas le voir.  Si bien qu'en 1998, il doit passer chez Drucker pour l'émission du dimanche.  Peu de temps avant son passage, on appelle le chanteur qui pour lui dire que sa prestation est annulée. Thiéfaine demande pourquoi, et la réponse est aussi risible qu'idiote : "parce que vous n'êtes pas assez connu du grand public".   

S'en suit une première nomination aux victoires de la musique en 2005 ou 2006 que Drucker co-présente avec Nagui. Ca a dû être un peu froid en coulisse.  Puis ces dernières années, toutes les émissions de France Télévisions invitent Thiéfaine ; C a vous, Thé ou Café, Ruquier, etc etc et donc, incroyable, Drucker ce dimanche.

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La dernière chanson de l'album me touche beaucoup. Une chanson sur notre propre mort, la dernière de l'album ( en oubliant l'adaptation de Cat Stevens en bonus ).  Pas depuis mes évènements personnels, mais depuis 2-3 semaines.

J'aime son idée que quand on meurt, on prend un toboggan. Ca change de ses images où on monte au ciel.    Une belle lucidité sur son existence je trouve.



Trafiquant de réminiscences
volées à des foules amnésiques
j'ai longtemps laissé ma conscience
vagabonder sur sa musique
les vents violents venus des villes
m'entraînent au cœur d'un ouragan
et déjà je suis dans la file
qui conduit vers le toboggan
qui conduit vers le toboggan

je me souviens d'étoiles filantes
distordues dans les galaxies
d'où j'appelais l'horloge parlante
pour avoir de la compagnie
les feux de mes nuits éphémères
tracent un point d'orgue sur mon chant
je n'suis qu'un escroc solitaire
un truand qui blanchit du vent

qui blanchit des mots et du vent

inutile, absurde et tremblant
dans l'ordre d'un destin troublant
j'écoute le souffle de l'instant
et l'accélération du temps
là-bas devant le toboggan
là-bas devant le toboggan

poursuivi par des vieilles rengaines
des mots d'amour des mails transis
j'abandonne à la faune urbaine
les garanties de ma survie
les vents violents venus d'ailleurs
soufflent et sifflent en se lamentant
et maint'nant devrais-je avoir peur
et fuir devant le toboggan?
et fuir devant le toboggan?

Le jeudi 11 juin à Neuchâtel...

http://www.festineuch.ch/programme/

Chanter chez Drucker une chanson sur la fin de vie, y a de la crise cardiaque dans l'air !

Non il a chanté Angélus ... qui parle de mort aussi de toute façon. Drucker y a mis beaucoup de forme et de pommade "Ca fait longtemps que je souhaitais vous rencontrer ... etc etc".  Mouais pas crédible le Michel.





Les quotidiens suisses font des belles interviews je trouve

http://www.24heures.ch/culture/Thiefaine-Parfois-on-a-envie-de-tirer-le-rideau/story/12418347


J'aime bien sa réponse sur "vous sentez-vous comme un monument de la chanson française ?".  En 1988, il chantait déjà "J'suis un vieux désespoir de la chanson française" dans "Was ist das Rock and Roll.   

Thiéfaine : << Parfois, on a envie de tirer le rideau >>

L’étrange solitaire de la chanson française en est devenu un poids lourd. Hubert-Félix Thiéfaine ne se love pas pour autant dans le consensus. Son nouveau disque le prouve.

A 65 ans, Thiéfaine maîtrise mieux que jamais les reliefs tourmentés de sa chanson rock.


La silhouette noire de Thiéfaine se découpe dans le gris du Léman. Dans les mêmes tons sombres, la pochette de son nouvel album, posée sur la table basse, ne gâche pas le tableau. Bandeau de résille sur le visage: l’élégance du désespoir? «Je préfère parler d’inespoir. L’espoir, qui endort et déçoit, comme le désespoir, qui casse, ne sont pas des périodes de création. L’inespoir, c’est une belle période de recul, de neutralité et d’observation. Une position lucide qui n’empêche pas le plaisir.»



Trois ans après le succès de Suppléments de mensonge, voici déjà Stratégie de l’inespoir, qui démarre fort. Vous sentez-vous comme un monument de la chanson française?

Pas encore, merci bien. Je me sens comme quelqu’un qui aime écrire, composer, chanter. Je me sens en forme. Et puis, c’est un rêve de gosse, je l’ai gardé.

Votre succès actuel récompense-t-il votre longévité?

Je bénéficie du travail donné. Ma discographie comporte des hauts et des bas. En revanche, depuis 1981, je vis comme une ligne droite mon rapport au public. Il a toujours été là. Sans tube en radio, sans grand soutien des médias, j’ai toujours joué devant un public nombreux. Pareil pour la vente de mes disques, je n’ai pas vraiment souffert.

Ecrire est-il un jeu ou une souffrance?

Tout est plaisir dans une chanson: la composer, la travailler avec les musiciens, la jouer sur scène. La souffrance, elle est dans le trac, les désillusions, dans les phases entre deux périodes, quand il faut repartir sur une page blanche. Ça peut prendre du temps. Pour ce disque, j’ai eu très peur du succès du précédent. Je me suis mis au travail très tôt, déjà pendant la tournée.

Celle-ci vous a-t-elle apporté un nouveau public?

Trois générations étaient là, parfois en famille. Des étudiants, aussi. Des thèses et des mémoires sont écrits sur mes chansons, c’est flatteur.

Vous considérez-vous comme un rocker lettré?

Je viens du surréalisme, de la psychanalyse, de l’écriture automatique, du monde onirique. J’aime retrouver ces ambiances un peu complexes dans mes chansons. Mais je ne veux pas tomber dans le piège de l’intellectualisme. J’aime lire, voir de bons films, de bonnes séries. J’apprécie quand c’est épais, quand ça pétille. Se sentir plus intelligent qu’avant en sortant d’un disque, c’est pas mal, non?

Par exemple en mémorisant les 36 strophes d’En remontant le fleuve, la chanson d’ouverture?

Oui, je les sais enfin. (Rires.) Tous les excès, en plus de l’âge, rendent ces choses plus difficiles.

L’écriture sous substance donne-t-elle de bonnes chansons?

Non. On se réveille le matin et on trouve ça à chier. J’attaque ma septième année de vie clean. Le plus dur, c’est ce qu’il y a «en plus»: la lucidité permanente. Parfois, on a envie de tirer le rideau. Je regrette un peu les deux premiers verres, l’euphorie, les barrières qui tombent.

Avez-vous vécu la mythologie rock?

Oui. On m’a rappelé ce midi comment j’ai fusillé un hôtel dans le coin, dans les années 80, après un concert au Paléo. Les gens en parlent encore, c’est dire! Il fallait être destroy et se démolir. Il y avait aussi cette histoire d’ordre bourgeois, que le rock devait agresser.

Quels étaient vos héros d’enfance?

A la maison, c’était Dalida! Et puis les yéyés et la vague anglo-saxonne, vers 15 ans. Les Stones et Dylan m’ont marqué, puis Léo Ferré. La musique était essentielle, je me suis mis à lire très tard. Le punk? J’ai adoré, j’en avais marre du rock décadent, de ces mecs sapés en nanas. Je traînais au Vidéo Stone, un ciné parisien qui passait Accélération punk, un docu. A l’époque, je faisais du cabaret et gagnais 20 francs par semaine, je ne pouvais pas aller aux concerts. J’ai vécu le punk sur un écran.

Il est vrai qu’on ne fait pas trop la connexion avec le son du punk à l’écoute de La fille du coupeur de joints, sorti en 1978…

Ben moi non plus! Je n’avais pas le groupe pour ça. J’étais punk dans ma tête mais je traînais avec des musiciens folk. Alors j’ai fait ce disque de folk électrifiée, comme un compromis.

En revanche, le son de Stratégie de l’inespoir déploie des trésors d’orfèvrerie…

Mon fils Lucas avait le son du disque en tête. Au début, il devait bidouiller deux trois trucs, faire une prémaquette d’En remontant le fleuve. Au final, il a réalisé jusqu’aux arrangements finaux. Je ne pensais pas qu’à 20 ans il en était déjà là!

Ce fut une surprise totale?

Oui, mais je savais qu’il connaissait la musique. A 5 ans, il tapait sur une batterie, il a fait le bœuf avec nous à l’Olympia. Ado, il avait toujours un casque sur les oreilles. Son frère et lui possèdent une culture musicale bien supérieure à la mienne.

Est-ce un plus d’avoir son enfant dans le groupe? Il faut mieux se tenir?

Je vous répondrai l’année prochaine, quand on sera dans la tournée, qui du père ou du fils est le pire!

thierry a écrit:

Le jeudi 11 juin à Neuchâtel...

http://www.festineuch.ch/programme/

Ah oui un festival ! Et la veille, il est à St Etienne.

Il fait aussi le printemps de Bourges en avril et les Francofolies de le Rochelle en juillet. Tiens, il passe dans l'émission ALCALINE ce soir sur France 2, je vais tenter de regarder.




HUBERT-FELIX THIEFAINE - Stratégie de l'inespoir ( RTL - 2015 )


je croise des soleils aux ardeurs érotiques
avec des cris perdus sur des sourires de femmes
bercé par les étoiles d'une essence romantique
j'ai trop longtemps cherché mes visions dans les flammes
je veux brûler pour toi petite
je veux brûler pour toi

la vitesse de la lune autour de nos orbites
n'arrête pas les sanglots froids de l 'humanité
et l’œil désespéré dans son triangle en kit
semble soudain jaloux de nos fiévreux baisers
je veux brûler pour toi petite
je veux brûler pour toi

je veux brûler pour toi petite

mais gâche pas mon enfer
avec ton paradis
je veux brûler pour toi petite
mais lâche pas tes prières
sur mes cris hypocrites

d'aucuns me disent rebelle et d'autres ignifugé
mais mes divagations n ' emmerdent plus personne
je caresse mon corbeau en chantant Duruflé
et joue pour les voyous virés de la Sorbonne
je veux brûler pour toi petite
je veux brûler pour toi
je veux brûler pour toi petite
je veux brûler pour toi

J'ai regardé...............une seule question intéressante, celle de Paul Personne : "Comment vas tu ?".
Aucune réponse intéressante, il se pose de plus en plus en poète incompris, qui néanmoins fait maintenant du sport.
Désolé Laurent, quelle déception !

Bah c'est étrange, il aime la solitude, la forêt du Jura,  donc à partir de là, je pense qu'il vit aussi comme il a envie de vivre. Puis il est conscient de la chance qu'il a avec son public nombreux et fidèle.

Puis on en rajoute toujours sur le "boudé des médias". Or, et il le dit des fois, la presse écrite a toujours été très fidèle depuis 30 ans, régionale comme nationale. La TV l'a boudé mais depuis 10 ans, France TV est très présent quoiqu'on dise. Sans la médiatisation assez forte de France TV en 2011-2012, je pense qu'il n'aurait pas pu remporter les 2 victoires qu'il a eu.  Certains professionnels ont quand même sauté sur l'occasion pour qu'il soit enfin dans le palmarès.

Maintenant, je comprends son malaise de 1998 quand il remplit Bercy et que personne n'en parle. Mais dès 2005 et l'émission de Ruquier, les choses ont changé peu à peu et l'ont forcément rassuré.

Et faut pas se mentir, peut-être que la mort de Bashung fait que maintenant, certains médias/journalistes rock ont besoin d'un artiste de chanson-rock à médiatiser.

Laurent78 a écrit:

Et faut pas se mentir, peut-être que la mort de Bashung fait que maintenant, certains médias/journalistes rock ont besoin d'un artiste de chanson-rock à médiatiser.

Très exactement, mais il va être dur de célébrer un artiste qui mange 5 fruits et légumes par jour.

Ah bah c'était soit se calmer et avoir une hygiène de vie, soit la mort !  

Il la chante tellement bien alors que la mort attende un peu, elle doit se sentir honorée par ces textes en son honneur ! 

En cherchant l'émission d'André Manoukian avec Thiéfaine et Vianney, je tombe sur cette perle : les années de folies, dingueries folkloriques de Franche Comté de Thiéfaine en 1981, le soir des présidentielles :



Rock Autopsie de 1979 ( 2e album "Autorisation de délirer ) 



Quelque part sur la sixty-one, Abraham s'est flingué
En voyant dieu sur sa guitare complètement défoncé
Mais le guignol au tambourin double des mômes 12 et 35,
N'arrive même plus à jouer : baby ça vient ne change pas de joint.
Satan va plus chez Mick Jagger voir ses admiratrices,
Bouffer la bidoche de leurs mères dans des tubes en plastique.
Au dernier banquet des zonards j'ai failli m'étrangler
Quand j'ai vu lady Jane au bras d'un prêtre-ouvrier.
Veuillez parler à mon flipper, mon juke-box est malade.
Oh, yeah !

Les Beatles ont bouffé leur pomme en se grattant le noœud
Pendant que lady Madona suçait le marchand d'œufs.
Mais qui donc a dit à Lucy qu'on a besoin d'amour,
Qu'c'est en s'tapant de vieux rassis qu'Beethoven devint sourd ?
Qui donc peut me dire qui est qui ? in my generation
C'est-y-toi monseigneur Lefebvre ou c'est toi Pete Townsend ?
Quand on descendait Liverpool debout sur nos scooters,
Parait la reine bandait en reprenant du camembert.
Veuillez parler à mon flipper, mon juke-box est malade.
Oh, yeah !

Manhattan ou Berlin, pas même une chatte sur le trottoir.
Lou Reed a dérapé sur la peau d'un revendeur noir
Mais les mecs de son fan-club se sont encore sentis frustrés
Quand ils ont su que loulou mettait de l'eau dans son L.S.D.
Les requins du show-biz ont enterré l'enfant vaudou.
J'ai retrouve son mediator qui traînait dans la boue.
Parait que son remplaçant est un vieux soliste manchot
Qui joue de la pedal-steel avec sa pompe à vélo.
Veuillez parler à mon flipper, mon juke-box est malade.
Oh, yeah !

Grand-mère va plus au Père Lachaise pleurer sur Morrison.
Avec ses melody maker elle fait des paillassons
Mais elle m'a dit qu'elle irait bien se taper du Friskies
Au prochain festival de Colombey-les-deux-Eglises.
Mon beauf' veut plus jouer "love me tender" sur sa Fender
Et je suis trop crevé pour faire la partoche à ma sœur
Alors je reste à la maison sur du traditionnel,
Avec de vieux bouseux qu'essaient de jouer carol sur une vielle.
Veuillez parler à mon flipper, mon juke-box est malade.
Oh, yeah !

Il m'a donné des frissons dans sa reprise de Jean Ferrat. Je suis impressionné par son interprétation sur ce coup là.






Sa tournée démarre le samedi 11 avril à Reims à la Cartonnerie.

Bon, je vais tenter de le voir au Palais des Sports le vendredi 16 octobre ou samedi 17. Son album a marché correctement mais il a moins fait parler de lui que celui de 2011. Il reste quelques places. J'essayerai de le voir dans une petite salle aussi en 2016.



J'ai moyennement envie d'y aller ( ça sera mon 11e et 12e concert ) car j'ai la sensation que la playlist et les instrumentations sont les mêmes par rapport à 2012. Chaque tournée a été pourtant systématiquement différente, les musiciens changés etc ou l'ambiance général. Là ça semble dans la continuité.


Son dernier album ressort le 8 octobre ( juste avant les 2 dates parisiennes ) avec un supplément de 8 titres LIVE enregistrés à la maison de la poésie le 9 juin dernier :


HUBERT FELIX THIEFAINE - Affaire Rimbaud ( Concert 9 Juin 2015 - Maison de la Poésie )


HUBERT-FELIX THIEFAINE - Stratégie de l'Inespoir ( 11 juin 2015 - Neuchâtel SUISSE )

Je vais voir Thiéfaine vendredi 16 octobre à Paris !  Ce sera mon 11e concert de thiéfaine.    




Que ce texte de 1993 est beau ...


Souvenir éphémère
Beauté blême et transfert
Dans tes jardins d'Eden
Solitude transparente
De ces longs jours d'attente
A te fixer les veines
Tu reviens sur les lieux
Où tu pleures quand il pleut
Des serpents de neige
Comme un arbre mort
Au milieu du désert
Juste une valse noire
Dans le silence des pierres

Nostalgie de ces jours
Sans haine et sans amour
Au fond des villes mortes
La folie dans les yeux
Des monstres délicieux
Qui traversaient ta porte
Ils patrouillent dans ton crâne
Ils contrôlent ton âme
Et te servent d'escorte
Comme un arbre mort
Au milieu du désert
Juste une valse noire
Dans le silence des pierres

Vibrations pathétiques
Sur le tapis critique
Où tu joues pair et noir
Voyage au bout du rêve
Et tu scelles tes lèvres
Aux secrets d'un miroir
Ta voix désincarnée
Dans l'ombre surannée
Et grise de ta mémoire
Comme un arbre mort
Au milieu du désert
Juste une valse noire
Dans le silence des pierres

Visions subliminales
Sur le coeur-terminal
De ta zone carnivore
Chuchotement animal
Dans la tour de cristal
Où gît ton géant mort
Comme un arbre mort
Au milieu du désert
Juste une valse noire
Dans le silence des pierres

Laurent78 a écrit:

Je vais voir Thiéfaine vendredi 16 octobre à Paris !  Ce sera mon 11e concert de thiéfaine.

Il y en a qui ont eu la Légion d' Honneur pour des faits de bravoure moins important que le tien.