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Par François Armanet
Publié le 12 mai 2021 à 18h08 Mis à jour le 12 mai 2021 à 20h59
Françoise Hardy : « Je suis partisane de l’euthanasie depuis mon adolescence »
Confrontée à de nombreux problèmes de santé depuis 2004, la chanteuse culte de « Partir quand même » s’est confiée à « l’Obs » avec une franchise bouleversante. Entretien
Les Rolling Stones étaient ses fans, Bob Dylan lui dédiait un poème sur la pochette d’« Another Side » (« For Françoise Hardy/At the Seine’s edge/A giant shadow/Of Notre-Dame ») et lui écrivait des lettres enflammées. A peine mettaient-ils le pied à Paris, qu’ils n’avaient qu’une idée en tête : rencontrer Françoise Hardy. En 1962, « Tous les garçons et les filles », qu’elle n’aimait pas, tube international, avait imposé une jeune fille de 18 ans en rivale de Bardot. Une enfance solitaire avec sa mère célibataire, elle était timide et se trouvait laide. Capricorne, ascendant vierge, 52 kilos pour 1,72 m, rebelle en cotte de mailles Paco Rabanne, hôtesse de l’air 2001 Odyssée de Courrèges, ambassadrice en minirobe de Saint-Laurent, la « French Girl » mit la beauté androgyne à la une des magazines.
En France, il y avait Sylvie, Françoise et Sheila, la blonde, la brune et la rousse. Mais elle, était auteur-compositeur-interprète, une rareté chez les « yéyés ». En 1967, un couple idéal, Françoise et Jacques, naît sous le ciel de Monticello. Thomas, leur fils adoré, est le portrait craché de son père et de sa mère. Dutronc occupe la maison corse de Françoise, qu’elle avait fait construire au temps de son premier amour avec Jean-Marie Périer. « Ma vie personnelle, ma vie sentimentale, a toujours été ma priorité », nous avait-elle dit lors du tournage du film « Haut les filles ». Elle n’aimait pas les tournées, elle arrêta de chanter sur scène à la fin des années 1960.