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Sujet: Les "Artistes indé" Jeu 18 Fév 2016 - 22:52
Allez, même si je méprise pas mal les Inrocks et Télérama, je me décide à parler des artistes indé, issus des labels indé. L'artiste indé ça devient comme un genre musical. Bah oui, les magasins Fnouc font des rayons "indé" , ce qui est grotesque au possible. Mais admettons.
Qu'est-ce qu'un label indé ? On dirait que ce sont des labels hors major et qui proposent des artistes qui méritent d'être évoqués par les revues sus-nommées bien souvent pour des raisons esthétiques et poseuses. C'est comme ça que je vois les choses.
Alors voilà, j'ai acheté un album de ce chanteur néo-zélandais trouvé à Leclerc ( ) à partir de l'étiquette :
"Découvrez le 1er album de la star néo-zélandaise à la voix exceptionnelle et aux sublimes chansons entre country, rock et blues"
Une petite pub de "Billboard" ( US ) et de Rolling Stone. Pas encore de Telerama/Inrocks, mais ça va venir car c'est tout à faire le genre de chose qu'ils aiment médiatiser.
Quand j'entends chanter ce gars, j'ai pensé à Bowie. J'ai vérifié, il semble en être un fan. il a commencé dans les chorales des églises de Christchurch ( rien que le nom de la ville fait qu'on peut difficilement évier cela quand on chante ). Et c'est son père chanteur Punk Maori qui lui fait découvrir la ... country. Ses clips ont une certaine violence, il aime choquer, c'est évident. Mais il garde une certaine élégance toutefois qu font qu'il va attirer un large public. Et sa voix haut perchée qui fera le reste je pense.
Il passe à Paris le 14 avril et au printemps de Bourges le 15.
Laurent78 Fan
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Sujet: Re: Les "Artistes indé" Jeu 18 Fév 2016 - 23:14
Toujours sur les labels indé, j'ai jeté des oreilles ces dernières semaines sur "Boulevard des Airs" ( 3e album des tarbais dont j'ai parlé par ailleurs ), "La maison Tellier" ( 5 albums et un Live depuis 10 anspour ces normands ) et "Pain Noir" ( 1er album, un instit venu d'Auvergne )
CLAUDE Fan
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Sujet: Re: Les "Artistes indé" Ven 19 Fév 2016 - 9:11
Plutôt (très) intéressant "Boulevard des airs" ou "La maison Tellier" dont j'aime assez l'inspiration western spaghetti à la Moricone. Mais alors, ce pauvre instituteur, c'est d'une banalité affligeante soulignée encore plus par son souci de faire "profond" (regardez comme je suis un penseur engagé... on dirait Joe dans Friends quand il faisait l'acteur qui pense). C'est pas instit qu'il devrait être, mais chef scout avec comme totem "Grosse bouse prétentieuse".
Laurent78 Fan
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Sujet: Re: Les "Artistes indé" Sam 20 Fév 2016 - 11:52
Il est très beau le clip "Amazone", la chanson aussi. Je vais peut-être acheter l'album
Pas convaincu par l'instit non plus. On avait déjà eu Rose comme ancienne instit reconvertie e chanteuse. Elle a une carrière honorable mais peut vite tomber dans l'oubli.
Joe dans Friends, c'est tout à fait ça
Laurent78 Fan
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Sujet: Re: Les "Artistes indé" Mar 15 Mar 2016 - 17:19
Les médias Inrocks/Telerama/Fnouc ( bah oui ces magasins sont aussi leur propre média ) sont là où on les attend :
[exclu] Découvrez le clip “Sterne”, lettre d’amour à la campagne auvergnate de Pain-Noir posté le 15 mars 2016 / musique Protégé du label Tomboy lab, Pain-Noir alias François-Régis Croisier déjà croisé chez St.Augustine ou au sein du collectif Kütü Folk, revient avec un nouveau clip extrait de son premier album éponyme. Réalisée par Rémi Boisseau, la vidéo se présente comme de vieilles images d’archives familiales entre une promenade à la campagne, un cour de piano et une cité industrielle. Ode à cet oiseau marin “qui n’est pas de nos contrées”, la Sterne est une lettre d’amour à la campagne auvergnate de Pain-Noir, un îlot de mélancolie et d’élégance rare. Premier album “Pain-Noir” disponible En concert le 26 mars au Café de la Danse (Paris)
BAPTISTE W HAMON sur TELERAMA
Chanson country L'Insouciance Baptiste W. Hamon
4F
A Nashville, un jeune baladin bien entouré chante dans sa langue ses fantasmes d'Amérique sur fond de violon et de pedal steel. Fin et habité.
Un signe qui ne trompe pas à l'écoute du tout premier morceau : après l'intro, au joli trot country des guitares, au bourdon du violon, on s'attend à ce que sonne une voix ad hoc, américaine. Et puis non, voici le candide et crâne Baptiste : « Moi j'aime une fille, son nom c'est Joséphine. » Le Grand Meaulnes est à Nashville et il apprend vite. Impatient de nous présenter ses nouveaux amis, il lâche des « take it, Billy » comme on fait là-bas — comme le faisait si bien feu Gram Parsons chantant les « cowboy angels » dans une autre vie. Depuis le début du nouveau siècle, on a vu bien des gratteurs de nos villes et campagnes contempler d'un air plus ou moins baba leur fantasme d'americana. Baptiste W. Hamon, après quelques essais touchants semés en EP, a sauté le pas et l'Atlantique, il vit son rêve éveillé dans le studio de Mark Nevers, l'une des âmes de Lambchop. Il duettise avec Will Oldham en personne, le fait harmoniser dans la langue de Dominique A. Il chante à l'aise dans cet écart de langage et — quoi qu'on en pense et dise — de civilisation. La distance entre France et Etats-Unis n'est pas abolie mais assumée, creusée, elle devient la matière même des chansons de ce Pierrot en chemise à carreaux. Certain « guindé » vocal s'assouplit au son des valses à la pedal steel. La finesse d'écriture fait le reste, et la camaraderie contagieuse d'un jamboree que chauffent les musicos du cru. Pas grand-chose d'affecté ici — sinon la coquetterie de l'initiale « W. » ? Ce premier long sans complexe, manifeste américain d'une belle franchise, dépasse déjà les hommages (un morceau dédié à Townes Van Zandt) et les promesses. — François Gorin